[Critique] Ant-Man et La Guêpe : la taille compte !

Le premier volet d’Ant-Man sorti il y a quelques années confrontait le public à un anti-héros un peu nul faisant ami-ami avec des fourmis. Ant-Man, ce n’est pas le héros qu’on attend, qu’on admire ou dont on rêve. C’est celui qui nous fait passer un bon moment quoi qu’il puisse se passer dans notre journée. Avec Ant-Man et La Guêpe, Marvel nous propose de faire une petite pause dans la phase 3 du MCU en se transformant en un divertissement plus que sympathique ! Scott Lang arrive à nous montrer que la taille ne compte pas toujours pour prendre du plaisir !

Petit point de chronologie

Pour les deux du fond qui n’auraient pas trop suivi, Ant-Man et La Guêpe se situe chronologiquement après Captain America : Civil War et en même temps que toute l’histoire présentée dans Avengers : Infinity War. Scott Lang se prend dans la tête une violation des Accords de Sokovie. Vous savez, ces accords signés par 117 Etats qui ratifient et fournissent une réglementation ainsi qu’un cadre de travail pour permettre le déploiement miliaire des individus possédants des habilités. Bon, en gros, si t’es un Super, tu ne peux pas utiliser tes pouvoirs comme tu veux, ni où tu veux ! Ce qu’à pourtant fait Ant-Man ! Il se voit donc assigner à résidence durant quelques années pour éviter la prison. De chez lui, le bougre tente d’être un père à la hauteur tout en oubliant ce qui a bien pu se passer avec Captain America, les Avengers et sa relation avec Hope Van Dyne et son père Hank Pym qui lui avait fourni sa tenue.

Manque de bol pour lui, Scott se retrouve lié à la femme de Hank Pym depuis sa plongée dans le monde quantique (lorsqu’il a modifié sa forme pour être aussi petit qu’un mini atome). Une vision va le forcer à reprendre contact avec Hope Van Dyne et son père pour se lancer dans de nouvelles aventures ! Et tout ça, pendant que quelque part ailleurs, de « vrais » Supers-Héros tentent de stopper Thanos.

Ant-Man & The Wasp ready for war

Oh, bien entendu, je me suis demandé comment cela était possible que Scott ne soit pas au courant du bordel que les méchants sont en train de foutre sur la Terre. Mais, encore une fois, il est ici totalement enfermé dans sa maison, il n’a jamais été très fana de télévision et il consacre son temps à tenter d’oublier les Avengers, Hope et son costume. Il ne se tient donc pas informé de ce que peut faire Cap ou Spidey ! J’ai personnellement apprécié ce côté du film qui nous permet de souffler un peu après avoir vu Avengers : Infinity War, sans que l’on soit totalement dans un spin-off incompréhensible.

 

Ant-Man n’est pas une blague !

Côté fun, le premier volet d’Ant-Man n’avait pas grand chose à envier à Deadpool. Ce second volet nous propose un Scott un tout petit peu moins désinvolte. Est-ce que c’est gênant ? Pas vraiment, à mon sens. Ant-Man a vu sa vie réduite à néant : son costume est foutu, il n’a plus le droit de l’utiliser, il a à peine le droit de voir sa fille et absolument personne ne vient jamais prendre de ses nouvelles. De quoi vous passer l’envie de rire, non ? Ce changement de paradigme pour le personnage lui permet d’aborder des situations de manières un peu plus rationnel. Ce qui permet aussi à Marvel de ne pas nous proposer une nouvelle histoire de Super-Héros qui tartine toutes les situations avec de l’humour pour que le spectateur n’ai pas le sentiment d’être devant un film DC Comics.

Si Ant-Man semble avoir perdu un petit peu en humour il garde cependant son apparente légèreté. Les scènes d’actions sont toutes divertissantes, le rythme est aussi effréné que dans un épisode de 24h chrono, sans que l’on se sente stressés. Le charme de la Guêpe, jouée par Evangeline Lilly, et son assurance, contre-balance bien avec l’attitude jemenfoutiste de Ant-Man. Elle se permet même quelques folies pour lui montrer qu’elle sait être sérieuse, mais pas seulement ! Le duo fonctionne à merveille. Avec Ant-Man et La Guêpe, Marvel réussit sa tentative de porter un duo à l’écran où l’un et l’autre se complètent à merveille. C’est assez rafraîchissant pour ceux qui n’en peuvent plus du pseudo duo Groot/Rocket.

Ant-Man & The Wasp fly ant

On notera le fait qu’Ant-Man et La Guêpe introduit la notion de dimension quantique. C’est quelque chose que nous avions un peu vu avec Dr Strange, et dont on nous bassine ici. Cela nous pousse à nous interroger sur la façon dont Marvel compte utiliser le principe. J’ai bon espoir qu’ils en fassent quelque chose de bien. Le peu que nous ayons eu l’opportunité de voir durant le film (avec le voyage de Hank Pym) m’a donné un sentiment de satisfaction et d’émerveillement intense. Sans compter que la femme de Hank a l’air vraiment importante ! Mais je ne dirais rien de plus sur ce sujet…  Cette notion de dimension quantique est aussi abordée de façon négative avec le personnage joué par Hannah John-Kamen. On comprend qu’elle peut être une bénédiction comme un fléau et qu’elle est donc à manier avec une immense précaution.

 

Une belle comédie humaine

Ce que j’ai toujours aimé dans Ant-Man, c’est qu’il n’est pas ici question d’un Super-Héros possédant des pouvoirs hallucinants et un sens de la justice hors du commun. Non, Scott il est comme toi, il est comme moi, il est comme n’importe qui : c’est un humain qui tente juste de faire de son mieux. Et bon sang ça fait du bien ! C’est un peu le même principe que Star-Lord, le casque spatial cheap en moins. Ce côté humain est renforcé dans Ant-Man et La Guêpe où Scott passe énormement de temps à s’occuper de sa fille, fait tout ce qu’il peut pour garder son job et se tenir loin des ennuis.

C’est un peu la même chose pour les personnages de Hank Pym et Hope Van Dyne. D’accord, ce sont de brillants scientifiques, mais ils sont affectés par la disparition de Janet Van Dyne et font absolument tout pour la retrouver. Ils ne réfléchissent pas à sauver le monde, à anéantir les Supers-Héros ou autre, mais à simplement réunir leur famille (même si cela implique de passer dans la dimension quantique). La tradition du film familial tout public est donc totalement respectée ici.

Ant-Man on the water

J’ai eu un petit coup de cœur du côté des effets spéciaux qui sont d’une qualité impressionnante. J’en avais franchement marre des fonds verts de Thor Ragnarok ou encore Avengers : Infinity War. Ici, les différentes scènes qui mélangent l’action, les changements de taille, les transformations et les cascades se fondent à merveille dans le décor. Ant-Man et La Guêpe répond parfaitement aux codes des films de super-héros et devrait satisfaire les fans du genre. Petit bémol concernant les mafieux qui reviennent encore et encore et qui ne servent pas à grand chose sinon à se demander qui veut absolument acheter de la technologie permettant de s’amuser avec la dimension quantique… Vous avez des idées ? Donnez-les en commentaire !

Le film offre aux spectateurs des effets spéciaux bluffants qui donnent à ce Marvel une saveur toute particulière. J’étais comme une gosse, fascinée par les changements de taille des personnages. Le principe de rapetisser ou grandir fonctionne ici pour absolument tout : les humains, les voitures, les bâtiments, les bonbons Pez, c’est fou ! Fou ! Fou ! Tout s’enchaîne et nous entraîne dans une course contre la montre plus qu’agréable. Ant-Man et La Guêpe réussit à nous faire oublier les cendres des Avengers presque jusqu’à la fin, c’est un exploit !

 

J’ai passé un bon moment

Ant-Man et La Guêpe est un bol d’air frais dans un univers Marvel qui commence à devenir un peu trop anxiogène. L’humour est bien dosé tout comme les scènes d’actions. Les personnages n’en demandent pas trop et sont sans prétentions. C’est résolument un blockbuster honnête qui saura respecter les fans aussi bien que les néophyte de l’univers Marvel. Mention spéciale à la VF qui fonctionne tout aussi bien que la VO. Un conseil : restez à la fin ET après le générique !

 

Nova

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