[Test] One Piece Pirate Warriors 4 : Grosse claque sur les mers du monde

Cinq ans après One Piece Pirate Warriors 3, Bandai Namco remet le couvert ce 27 Mars 2020 pour un nouvel opus mettant en scène Monkey D. Luffy et ses nakamas de la piraterie. En tant qu’immense fan du manga et de la licence en général, j’attendais ce jeu avec impatience… Voyons voir ce que cela donne !

Conditions du test : Test réalisé sur PlayStation 4 avec un jeu acheté en dématérialisé (confinement oblige).

 

Cap sur Wa No Kuni !

Commençons par le commencement : le mode histoire. Le précédent jeu nous emmenait des débuts de Luffy jusqu’à Dressrosa dans un ultime niveau exclusif au jeu, le tout très découpé pour passer par toutes les destinations des héros de la saga. One Piece Pirate Warriors 4 propose une cinématique d’entrée résumant toute la partie East Blue ainsi que le début de l’arc Baroque Works.

Le jeu commence donc au niveau d’Alabasta et suit l’histoire du manga jusqu’à la fin des péripéties sur Totto Land (Île Tougato en français). Des niveaux de l’opus précédent ont disparu (Skypiea, Thriller Bark ou Impel Down par exemple) et sont condensés en cinématiques entre les arcs pour maintenir le joueur dans la storyline du manga. Le dernier chapitre du jeu, Wa No Kuni (Pays de Wano), est exclusif au jeu d’un point de vue scénaristique et est plutôt bien construit. Certains de ses éléments mériteraient de figurer dans le manga par la suite, d’ailleurs.

Pour parler chiffres, le mode histoire regroupe 6 grands chapitres découpés chacun en 6 niveaux distincts. Le jeu est jouable en facile, normal ou difficile de base, et terminer ce mode histoire débloque le mode « Ultra Difficile ». Malgré mon choix de faire cette histoire en difficulté normale, cela m’a pris pas mal de temps. En effet, faire l’intégralité du scénario d’une seule traite peut s’avérer complexe, votre personnage pouvant manquer un peu d’expérience. Pour y remédier, il est conseillé de faire progresser (on dit « farmer » dans le jargon) ses personnages dans les autres modes de jeu pour avancer sans encombre.

One Piece Pirate Warriors 4
L’arc de Wa No Kuni

 

Un bon gros défouloir

Attaquons maintenant le gameplay, qui en dehors de l’histoire et des personnages disponibles, était ma principale préoccupation. Les développeurs allaient-ils se calquer sur le précédent opus ? Allaient-ils le révolutionner ? Pour faire simple, un peu des deux : ils ont principalement repris la recette du 3 tout en y ajoutant des nouveautés.

Je m’explique, le déroulement d’un niveau reste le même, à savoir : accomplir des objectifs, capturer des zones, vaincre des personnages puissants ou terminer des quêtes secondaires. Les combos de base Carré et Triangle (pour la PS4) sont toujours là, avec peut-être une meilleure variété de coups. Cependant, on notera que le Rond n’est plus un coup spécial mais un dash que l’on peut charger, et la Croix n’est plus une esquive mais un saut, et ça, c’est du bonheur à l’état pur. Justement, c’est ce qu’il manquait au 3ème opus pour être un bon gros Musô (hack’n’slash) nerveux et bourrin. Ces nouvelles interactions de mouvement ont quelque part forcé les développeurs à revoir la conception des niveaux pour y ajouter de la verticalité et du relief. A présent, on navigue de manière très libre et fluide grâce aux sauts et aux dashs. Une partie du décor est destructible, ce qui rajoute encore à cet effet de liberté. Et oui, quand on dash désespérément pour sauver un PNJ en détresse, il est très pratique d’exploser deux maisons pour aller plus vite plutôt que de les contourner gentiment, on est quand même dans la peau de pirates !

Autre grande nouvelle, la gestion des coups spéciaux/ultimes. ENFIN on en possède plus que deux, et grâce au farm des compétences, on peut même build son set de coups en piochant dans une dizaine de possibilités par personnage. MERCI Bandai ! Au lieu d’avoir quelque chose de simpliste en utilisant Rond pour déclencher un coup ultime, en le maintenant appuyé pour un second coup ultime plus puissant et R2+ Rond pour obtenir un power up vitesse/puissance, nous avons désormais un système qui permet au joueur de donner un style à chaque personnage. En effet, les ultimes sont séparés en plusieurs catégories (les charges, les zones, les utilitaires, les power ups…) et on a une roue sur la droite de l’écran de jeu indiquant à quelle vitesse charge chaque coup spécial que l’on a sélectionné. Pour l’utilisation c’est très simple : R1 + Carré/Croix/Rond/Triangle en fonction de vos choix (comme vous pouvez le voir sur la capture ci-dessous). Un niveau ou un boss vous posent problème ? Vous pouvez toujours essayer de changer votre set d’ultimes, cela peut faire la différence !

One Piece Pirate Warriors 4
Une palette de coups spéciaux bien remplie

 

Il me reste un dernier point à soulever niveau baston pure. Les combos avec les personnages partenaires n’existent plus et je ne vous cache pas que cela m’a quelque peu ennuyé. Je rappelle le principe de Pirate Warriors 3 : en fin de combo, il fallait rappuyer sur la dernière touche du combo pour faire apparaître un partenaire sélectionné pour qu’il rajoute une de ses attaques à votre combo. Ce dernier contribuait à faire augmenter une jauge, qui une fois pleine, vous donnait accès à une attaque ultime combinée, pouvant inclure jusqu’à 4 partenaires pour un coup totalement dévastateur. Exit cette mécanique dans Pirate Warriors 4, où les partenaires vivent leur vie au travers des niveaux en étant bien moins débiles qu’avant. Ils ont leur propre compteur de K.O et le jeu affiche même leurs milestones. Et voir une IA faire 1000 K.O dans un niveau en mode normal, je ne m’y attendais pas et jamais dans le 3 ça ne serait arrivé tant ils étaient immobiles, les bougres !

 

Tous les pirates de ta vie, dans un jeu grindy

Parlons à présent des personnages. Le roster est gargantuesque avec 43 nakamas jouables et 19 autres disponibles en partenaires. On notera également la présence de 8 autres personnages qui apparaissent dans les cinématiques ou simplement pour des voicelines dans certains niveaux. N’oublions pas les neuf autres disponibles dans trois DLC qui arriveront au cours de cette année 2020, les spéculations sont ouvertes !

Plutôt que de discuter en détail des personnages présents dans le jeu et de qui est le meilleur (Zoro bien évidemment), je vais me concentrer plutôt sur la méthode de levelling de ces derniers. Pirate Warriors 3 proposait un système très simple de pièces à collecter pour augmenter les statistiques du personnage, lui permettant d’évoluer du niveau 1 à 50. Des pièces rares permettaient de briser cette limite et d’aller jusqu’au niveau 100. Dans le dernier opus, ce système a été repensé, en intensifiant la notion de grind pour maximiser un personnage, qui verra grimper chacune de ses statistiques jusqu’au niveau 18.
Dorénavant, l’entièreté des protagonistes du jeu possède des arbres de talents. Le premier est intitulé « Carte du départ » et il est commun à tous ! Le compléter le plus tôt possible est donc une étape indispensable pour ne pas partir de trop loin lorsque vous changerez de personnage.

One Piece Pirate Warriors 4
L’arbre de talent commun à tous les personnages : la carte du départ

Vient ensuite la « Carte de personnage 1 ». Elle comprend de quoi augmenter les statistiques d’un personnage précis, apprendre des compétences globales pour tout votre roster, renforcer vos combos et ajouter des techniques à votre arsenal.
Enfin la dernière, la « Carte de personnage 2 », apporte uniquement des statistiques, mais chaque point dépensé dans cette carte les augmente de manière très significative. En revanche, les améliorations de chaque îlot coûtent vraiment cher en Berries et en pièces (particulièrement rares).

Mais ces fameuses pièces on les obtient comment, Jamy ? Eh bien Fred c’est très simple, il faut farmer, farmer, et encore farmer les niveaux du mode Trésor, ainsi que les niveaux d’équipage des personnages.
Le mode Trésor ressemble grandement au mode Rêve de Pirate Warriors 3, à savoir, des niveaux incluant alliés ou ennemis un peu aléatoirement en fonction de la description qui leur correspond. Il y a toutefois une différence majeure : on sait ce qu’on peut gagner en faisant un niveau, ce qui change beaucoup l’approche à adopter lorsqu’on veut boucler un personnage. On peut maintenant choisir où l’on farme ! Ce mode contient une foultitude de niveaux, donc clairement, vous ne vous y ennuierez pas !

One Piece Pirate Warriors 4
Le mode trésor compte une centaine de missions

Pour boucler sur les axes de progression, revenons sur la notion de niveaux d’équipage. Si vous avez joué au 3, vous vous souvenez sûrement de ces « ! » collectables dans les combos partenaires et faisant grimper une seconde jauge d’expérience pour les personnages, octroyant ensuite des compétences équipables sur l’ensemble du roster. Fini tout ça dans le 4, les niveaux d’équipage permettent de débloquer des tenues sur certains personnages, des pièces, des pièces rares, et surtout la 2ème carte de chaque protagoniste, essentielle pour un grind optimal. Point intéressant de cette refonte, il n’y a plus de niveau MAX d’équipage. Une fois un personnage monté au niveau 5, vous pouvez remplir à l’infini une jauge bonus vous offrant une pièce rare primordiale pour compléter tous vos arbres de talent !

One Piece Pirate Warriors 4
Pléthore de personnages à farmer !

 

Gomu Gomu no Grizzly Magnum !

Cet inter-titre résume assez bien ce que je me suis pris en pleine figure en jouant à ce jeu. C’est nerveux à souhait, et ça part dans tous les sens, on le demandait et on a été servis ! Ce quatrième opus de la série des Pirate Warriors possède un beau design qui mixe habilement manga, anime et jeu vidéo (points bonus pour les petites veines apparentes quand un personnage s’énerve en cinématique). La bande-son est toujours aussi dynamique, avec beaucoup plus de morceaux que dans le précédent jeu. La difficulté franchit également un pallier significatif par rapport à son prédécesseur, avec un mode normal qui m’a fait lourdement transpirer sur certains niveaux du mode Trésor, et ce malgré un personnage maximisé. Je n’ose imaginer la dégaine de ces mêmes niveaux en mode difficile et encore moins en ultra difficile. Niveau gameplay, tout ce qui a été revu a apporté une belle profondeur et de la variation au grind et à l’optimisation des personnages. Enfin, la rejouabilité est effrayante. Si comme votre serviteur, vous êtes un grand malade de One Piece et de farming, vous avez beaucoup, BEAUCOUP d’heures à passer avant d’entrevoir un roster complet maximisé. Pour vous donner une idée, j’ai actuellement 25 heures de jeu et seulement 2 personnages au maximum de leurs capacités. En bref, un must have pour moi et j’y retourne d’ailleurs de ce pas !

 

Vous aimerez si :

– One Piece possède une place particulière dans votre univers.
– Vous aimez la bagaaaaarre.
– Vous avez besoin de vous défouler.

Vous n’aimerez pas si :

– Le mot grind est exclu de votre vocabulaire.
– Vous aimez les combats techniques et réfléchis.
– Vous cherchez un scénario développé.