[Test] One-Punch Man : A Hero Nobody Knows – Une droite molle

En ces temps où les adaptations de mangas en jeux vidéo se multiplient, il était inévitable que One-Punch Man n’ait pas un jour son adaptation vidéo-ludique. Entre fidélité à l’oeuvre et paresse de développement, verdict de ce jeu tiré du manga phénomène de ces dix dernières années.

Conditions du test :
Le jeu a été testé sur PS4 avec un code fourni par Bandai Namco.

Un petit coup pour la route

Un peu de contexte tout d’abord pour tous ceux qui auraient vécu dans une grotte ces dix dernières années. One-Punch Man est à la base un manga créé par ONE et paru exclusivement sur internet. Après être tombé sous le charme de l’oeuvre, Yûsuke Murata, l’auteur d’Eyeshield 21, décide de créer le manga papier en collaboration avec ONE. Le manga est paru chez nous chez Kurokawa. Puis le succès de l’oeuvre explose avec l’adaptation en animé par le studio MadHouse.

One-Punch Man nous raconte l’histoire de Saitama, jeune chômeur sans perspective d’avenir et un peu dépressif. Jusqu’au jour où il décide de se reprendre en main et de devenir un super héros. Il s’entraîne pendant trois ans et devient celui que l’on surnomme One-Punch Man, capable d’éliminer tous ses adversaires d’un seul coup de poing.

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Le jeu est tout en cell-shading

 

Apparais, fidèle Saitama !

Le jeu apparaît comme une adaptation très fidèle de l’oeuvre originelle. On y retrouve tout l’univers et les héros qui font le sel de OPM. Les fans seront aux anges. Le jeu se décompose comme une sorte d’action RPG de combat, on vadrouille en ville et nous aurons des quêtes à mener pour gagner des points et ainsi débloquer de nouveaux personnages jouables. Et premier point faible, les quêtes sont sans saveur et vraiment TRÈS répétitives, au bout de 4 heures de jeu, vous aurez déjà fait plusieurs fois les mêmes quêtes Fedex.

Point amusant quand même, débloquer de nouveaux persos et découvrir en combat leur style est assez fun au début du jeu. Malheureusement, encore une fois, cela devient vite peu attrayant et assez répétitif dans les combats.

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Saitama contre Saitama. Y’a qu’en jeu vidéo que l’on peut voir ça.

 

Il faut te réveiller !

Parlons des points qui fâchent. Et ils sont nombreux. Comme dit précédemment, le jeu souffre d’un gameplay extrêmement répétitif mais ce n’est pas le plus gros problème.

Tout d’abord, le jeu n’est pas très joli, le cell-shading et les environnements urbains semblent tout droit sortis d’un jeu PS3, quand on fait la comparaison avec un jeu comme Dragon Ball Fighter Z, c’en est presque risible. Autre problème majeur, les temps de chargement intempestifs, parfois même en plein combat. C’est un enfer. Les PNJ qui apparaissent au dernier moment devant nous, les destructions d’environnements aux fraises. Bref, sur un plan technique, OPM : A Hero Nobody Knows est raté.

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C’est quand même moche

Autre gros point noir, le système de combat. Il est vraiment très simpliste. Si on était sympa, on pourrait dire qu’il s’agit d’un parti pris pour rendre le jeu accessible à tous, mais on finit par répéter inlassablement les mêmes combos pour gagner ses combats.

Le jeu nous place en équipe jusqu’à 3 combattants, un coup faible, un coup fort, une esquive, une chope et des coups spéciaux qui se rechargent vite. Contre l’IA on va répéter les mêmes combos qui marchent à chaque fois. Brise garde, enchaînement de combos, coup spécial. Puis on attend que l’adversaire ait repris ses esprits, on esquive une fois ou deux, puis on répète le combo. Vraiment pas très fun.

Ajoutons à cela une interface lourdingue et pas très bien pensée. Le jeu nous rajoute des tonnes de sous-menus les uns après les autres, pour nous faire croire que l’on a accompli quelque chose. Après chaque combat, nous sommes inondés de messages d’accomplissement, de mails, de quêtes annexes, qui au final ne servent pas à grand chose si ce n’est rallonger artificiellement la durée de vie sans même se cacher.

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OK Boomer

 

Pour conclure, One-Punch Man : A Hero Nobody Knows n’est pas très amusant ni même joli. Il conviendra à tous les fans inconditionnels de la série ou aux très jeunes qui voudraient s’initier aux jeux de baston. Pour tous les autres, passez votre chemin.

Vous aimerez si :
– Vous êtes un fan inconditionnel de la série.
– Vous voulez vous initier aux jeux de baston.

Vous n’aimerez pas si :
– Vous dosez Street Fighter ou Dragon Ball Fighter Z.
– Les quêtes Fedex et répétitives vous rebutent.