[Test] The Council : Telltale, en mieux

Nous l’avions vu lors de notre preview, The Council, tente de renouveller la formule des jeux Telltale. Découvrons ensemble dans le premier épisode intitulé The Council – Épisode 1 : The Mad Ones si le vent du renouveau souffle dans le bon sens.

De Richet et Ordre Doré

Vous l’avez surement compris en lisant notre preview mais dans The Council, en pleine Révolution Française, nous débarquons à Paris au commandes de Louis de Richet, fils de la célèbre Sarah de Richet. Celle-ci est en charge de la branche française de l’Ordre Doré, et nous est présentée comme une détective hors pair, versée dans l’art des sciences occultes. Cette rapide entrée en matière parisienne nous permet d’en savoir plus sur l’ordre, ses desseins, et la relation mère-fils qui plus tard va s’avérer des plus importantes.

The Council : Dishonored like
Comment ça on dirait Dishonored ?

L’île mystérieuse

Suite au préambule, nous voilà débarqué sur une île appartenant à Lord Mortimer qui, malgré un nom manquant d’originalité, semble être l’hôte que tout le monde rêve de rencontrer. C’est donc sur son invitation que nous arrivons ici, dans le but de retrouver Sarah qui a disparu sur ladite île.

C’est à ce moment que nous commençons à agir, et à nous mouvoir de nous même, et après une brève rencontre avec d’autres personnages nous avons carte blanche. Concrètement, la ressemblance avec tout les autres Telltale est jusque là assez frappante, que ce soit par son léger aspect point’n click ou sa narration continue, tous les ingrédients sont là. Il va donc nous falloir avancer dans The Council pour chercher les changements tant promis.

Les embranchements narratifs, eux aussi assez ressemblants à ce que l’on connaît, ont cependant l’air de peser d’avantage dans la balance, et même s’il faudra attendre la fin de l’aventure pour le savoir, le fait de pouvoir résoudre chaque situation de plusieurs façons totalement différentes, voire opposées par moments, offre une vraie sensation de libre arbitre et une immersion très profonde. Toutefois dans ce premier épisode de The Council, peu importent les choix effectués, les changements se sont avérés presque nuls et en aucun cas n’ont influé sur le scénario. Cependant en fin de tableau vous avez un récapitulatif de vos réussites et échecs ainsi que de vos opportunité ratées. Et même si le jeu s’avère être pour le moment très facile, nul doute que l’intrigue avançant, la difficulté évoluera aussi.

The Council first episode
Plutôt conciliant ce premier épisode.

Un apprentissage permanent

Car oui, le gros plus de The Council, c’est ce petit côté RPG qui fait rêver. Comment implanter du RPG dans ce genre de jeu orienté sur les dialogues, me demanderez-vous ? Big Bad Wolf a la solution ! Fabriquez des arbres de compétences liés à différents domaines d’éducation (politique, interrogatoire, médecine etc…) demandez au joueur de choisir entre trois carrières, à savoir Diplomate, Occultiste ou Détective, et voilà. Saupoudrez le tout avec un système d’expérience lié aux choix et aux réussites durant les dialogues, et on va pouvoir monter de niveau pour améliorer différentes compétences passives, ou actives ! Ainsi donc, vous aurez la possibilité durant les dialogues d’utiliser des compétences, afin d’influencer et de faire pencher la balance dans votre sens. Cependant chaque utilisation coûtera des points qui ne se régénèrent qu’après certains « points de passage », ou en consommant de la nourriture spéciale. Un bon moyen d’encourager les joueurs à fouiller de fond en comble chaque pièce afin de récupérer les précieuses denrées.

En parlant des dialogues et des compétences, plusieurs fois durant l’épisode vous allez vous retrouver à disputer une joute verbale contre d’autres personnages. L’objet de ses combats sont divers, et peuvent aller d’un danger immédiat pour votre vie à la simple quête d’information. Ces duels, composés de plusieurs étapes, demandent une connaissance de l’opposant, le nombre de mauvaises réponses étant limité. Chacun d’eux a ses forces et ses faiblesses, et il s’agit de les utiliser dans ces moments-là. Encore une excellente raison de fouiller leur chambre dès qu’ils tournent le dos. Cependant même si le système est bon et fonctionne, le premier constat est que les invités de Mortimer sont tous caricaturés à outrance. Pratique pour orienter le joueur vers l’approche à envisager pour tel ou tel personnage, nettement dérangeant lorsque Washington se met presque à pleurer comme un enfant en cas de mauvaise réponse. Et au final quelque soit nos choix, le train de l’histoire ne semble pas les considérer vraiment, en tout cas dans ce premier épisode.

The Council ranking
C’est un peu comme les Sims en fait, on choisit sa carrière en un clic !

Le grand méchant loup a frappé

Côté technique, on est forcé d’être admiratif devant The Council. Big bad Wolf réussit avec son moteur à nous en mettre plein les yeux, et à proposer ce que les Telltale auraient dû nous offrir il y a longtemps déjà. Malgré quelques défauts de synchronisation labiale, tout ceci est oublié bien rapidement tant l’environnement est une réussite. Seule ombre au tableau, comme je le disais plus haut, les personnages sont trop caricaturaux, on dirait parfois qu’ils forcent le trait jusqu’à plus soif. Choix assumé de la part de l’éditeur pour favoriser le gameplay, l’avenir nous dira si ce choix va servir le jeu ou lui porter préjudice.

The Council alone with yourself
On n’est pas emmerdé par les voisins, mais pour les courses c’est chiant…

The Council : un Telltale, en bien !

Comptez 2 à 3 heures pour boucler ce premier épisode, ce qui devrait faire de The Council un jeu avec une bonne durée de vie une fois ses cinq épisodes sortis. Si Big Bad Wolf règle les quelques soucis restants au fil des épisodes et offre au joueur un peu plus l’impression que ses choix ont un impact, on pourrait bien se retrouver avec l’avenir que les Telltale n’ont pas réussi à nous offrir. La narration est au rendez-vous, tout comme la direction technique et artistique. Le gameplay offert par le renfort RPG est des plus réussi, il ne reste plus qu’à attendre le prochain épisode.

 

Vous aimerez si :
– Vous aimez les Telltale.
– Vous aimez les jeux du genre.

Vous n’aimerez pas si :
– Vous n’aimez pas ces jeux-là.
– Vous n’avez aucun goût.
– Les jeux épisodiques vous dérangent.