[Test] Dragon Ball FighterZ, sort les muscles Super Saiyan !

Si vous avez grandi dans les années 90 en mimant des kaméhameha dans la cour de récré avec vos potes, il y a également de fortes chances que vous ayez passé votre enfance à poncer le petit frère à L’Appel du Destin sur votre bonne vielle Megadrive de Noël dernier. Comment ça, ça sent le vécu ? Bref, il aura fallu plus de 20 ans avant de retrouver la sensation de jouer à un vrai jeu de baston Dragon Ball et c’est sous les mains expertes des trublions de chez Arc System Works que le miracle a enfin eu lieu. Dragon Ball FighterZ est bien réel et nous fait enfin oublier ses années d’errances Budokaienne. ENFIN !

 

Dragon Ball FighterZ
Ces explosions de l’amour <3

 

Kaio m’a ken

Annoncé à la surprise générale il y un peu moins d’un an lors de l’E3 2017, Dragon Ball FighterZ a éclipsé le show dès la première frame. Faut dire que le trailer envoyait du très lourd. C’est simple, on avait l’impression d’être littéralement plongé dans l’animé : le visuel parfait, le dynamisme des combats, les passages marquants du manga, les voix originales et j’en passe. La claque était telle que le bal des conférences était presque déjà plié. 6 mois plus tard et après une attente interminable, Dragon Ball FighterZ est enfin là prêt à lancer une nouvelle ère dans le monde impitoyable du jeu de baston.

Le premier contact avec le jeu est pourtant assez déroutant, nous n’en sommes pas encore aux combats que l’interface du jeu a de quoi laisser perplexe. Reprenant le système de « Chibi Lobby » du mode online des Guilty Gear, l’interface est cette fois-ci intégrée nativement dans la structure même du jeu. Une fois son serveur choisi, vous voilà plongé vous et votre Chibi Goku dans un Hall reprenant certains des lieux célèbres du manga comme l’étoile de Kaio, l’île de Kamé Senin ou encore l’arène des Cell Games. Dans le lobby, chacun de ses lieux représente un mode de jeu. Évidemment, une fois en ligne, on retrouve l’ensemble des joueurs présents sur le serveur avec leurs petits avatars vacants à leurs occupations. Ceux-ci sont d’ailleurs personnalisables via le menu options en changeant de personnage ou en modifiant la couleur des vêtements. La communication entre les joueurs est aussi des plus minimaliste puisque l’on passe par un système d’emoji (ici appelées « Z Stamps » afin de signifier aux autres joueurs votre mood du moment, sympa mais on y passera pas son temps non plus.

Dragon Ball FighterZ
Sympa le coin où tu train (tu l’as ?)

Ossu ! Ora Goku !

Une fois les rudiments du combat appris dans le mode entraînement, étant indispensable pour assimiler les différentes facettes du gameplay (nous verrons par la suite qu’elles sont assez nombreuses), on passe directement aux choses sérieuses via le mode histoire. Bon, on ne va pas se mentir, celui-ci n’a finalement qu’un intérêt limité sur l’ensemble du jeu. Sur une bonne dizaine d’heure, il est question de suivre un arc entièrement original dans lequel on fera la connaissance de la fameuse C-21, maintes et maintes fois mise en avant dans la communication du jeu en amont.

Divisé en trois histoires distinctes, il est question ici d’une vague histoire de clones à combattre jusqu’à un dénouement fadasse ayant sa place auprès meilleurs spin-off de la série *Wink Wink*. Pas des plus palpitants certes, même si les fans hardcore y trouveront certainement leurs comptes, surtout que certains personnages non-jouables font leur apparition comme Bulma ou Chaozu et que certaines scénettes sont déblocables en prenant le soin de choisir les bons personnages en fonction des combats. On apprécie surtout le fait que le casting original des voix japonaises ait été conservé et que C-21 soit déblocable une fois le mode terminé. A moins d’un DLC miracle, on n’y reviendra plus.

Dragon Ball FighterZ
C-16 a pas l’air plus enchanté que ça.. et on le comprend !

Autre mode solo qui a son importance, le mode Arcade proposant une série de combats à la difficulté exponentielle, le but étant de gravir les échelons à la manière d’un véritable tournoi. Celui-ci prend d’ailleurs en compte la note liée à vos performances vous attribue un chemin pré-établi qui détermine votre grade final. Evidemment, le but est d’aller gratter le plus possible le rang S afin que la route soit la plus courte possible mais le challenge est de mise, surtout lorsque les modes difficiles se dévoilent. A savoir qu’un passage par le mode Arcade est d’ailleurs indispensable si l’on souhaite faire l’acquisition des Goku et Vegeta version SSGSS, le colorswap avec les cheveux bleus !

Mais les vrais savent, le plat de résistance, c’est avant tout le mode online. Le mode Combat Mondial propose deux sections : combat classé et combat amical. La structure même du lobby a été pensée pour que les joueurs se donnent rendez-vous dans les mêmes halls afin de s’affronter le plus souvent possible et comparer ses progrès, un peu comme dans un vrai Shonen ! Un classement mondial est d’ailleurs de la partie ainsi qu’un mode Replay. On ne s’arrête pourtant pas là, un mode Combat d’Arène faisant office de mode Tournois propre au lobby afin de se la jouer Fight Club avec les meilleurs joueurs du coin. Enfin, si l’on souhaite simplement kiffer en petit comité, un mode combat de ring permet de s’affronter entre potes et de se lancer des tournois persos.

 

Juste une pincée de Cell

A ce moment du test, vous vous demandez encore quand est-ce que je vais me mettre à jouer. Patience, on y arrive. Parlons d’abord de la structure même des combats. Dragon Ball FighterZ prend la forme d’un 3v3 à la manière d’un Marvel Vs Capcom ou d’un King of Fighters. Fini les reliquats de l’époque Budokai et autres Tenkaishi, la franchise opère enfin un bon vieux retour au plan 2D, les millenials, rebranchez donc vos PS2 et laissez faire les darons. Une fois son équipe composée, balancez du Final Flash coups spéciaux !

Dragon Ball FighterZ
Tu l’as pas volée Cell-là !

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le travail effectué par les équipes d’Arc System à de quoi forcer le respect. Dès les premiers inputs, le jeu respire l’orfèvrerie Toriyama. Visuellement, on touche ni plus ni moins qu’au miracle, jamais un jeu Dragon Ball n’avait été aussi beau et aussi fidèle. C’est simple, on a parfois même l’impression de jouer directement à l’Animé. Les paterns et mimiques de chaque personnage étant respectés avec une minutie jamais atteinte dans un jeu à licence, l’extasomètre s’affole au moindre petit point bas moyen enclenché et surtout, le dynamisme fou des combats n’entache jamais la lisibilité de l’action, chose assez rare dans un jeu avec autant d’effets visuels à l’écran. L’orgasme est à son comble lorsque l’on tombe sur l’une des Dramatic Finish en choisissant au préalable la bonne arène et les bons persos. Checkez ça sur Youtube, c’est du petit lait pour les fans !

Passons maintenant au cœur du gameplay. Arc System ayant pensé dans les moindres détails le déroulement des combats, Dragon Ball FighterZ est un jeu à la fois accessible pour néophytes, mais également très exigeant même pour les adeptes. La familiarisation avec le système de jeu est d’autant plus probante que la totalité du casting est régie quasiment sous les mêmes inputs à base de quart de cercle avant pour lancer les attaques spéciales. Ces attaques consommant la jauge de Ki, celle-ci peut aller jusqu’au grade 7 et se remplit au fur et à mesure des coups reçus ou donnés à la manière d’un Street Fighter. Plus qu’une histoire de manipulation complexe, Dragon Ball FighterZ se distingue de par sa notion de timing. En effet, tout est une question d’ouverture de garde et de coups spéciaux à lancer au bon moment, l’équilibrage entre les persos étant, à mon humble avis, l’un des plus carré qui soit actuellement sur la scène des jeux de baston, à de petites exceptions près, bien sûr.

Dragon Ball FighterZ
Frieza bien qui Frieza le dernier ! (bon ok j’arrête)

Il faut aussi se faire à l’idée que le jeu favorise grandement la multiplication des combos, ceux-ci étant facilités par l’introduction des auto-combo à bourrer jusqu’à l’attaque spéciale mais également de la Super Charge permettant, d’une simple pression de gâchette, de se ruer sur son adversaire et d’enchaîner les coups sans concession. Aussi, le Dragon Rush propose encore une fois à l’aide d’un simple input, lancer un enchaînement inblocable de plusieurs coups et qui a pour finalité d’envoyer en l’air son adversaire afin de continuer de le bourrer jusqu’à enclencher la super. On touche ici à la grande force de Dragon Ball FighterZ, sa stupéfiante capacité à rendre les combats à la fois accessibles et terriblement tactiques pour les habitués qui devront tout faire pour minder la moindre attaque adverse.

Comme tout bon 3v3 , le tag a également une grande importance dans le système de jeu. Appeler un perso en renfort à la simple pression d’une touche peut à la fois vous sauver d’une mauvaise passe ou simplement continuer un combo déjà engagé précédemment. Attention cependant à ne pas trop en abuser, un cooldown faisant office de garde-fou pour éviter les abus, sachant qu’un personnage en attente de tag voit sa barre de vie remonter au fur et à mesure. Le but étant de bien constituer son équipe en prenant en compte les forces et faiblesses de chaque persos, la base quoi. Goku, Vegeta, Cell ou Ginyu sont polyvalents, C-17, C-16 ou Freeze auront un jeu plus posé centré sur la choppe, Yamcha, Hit ou Kid Buu miseront sur la rapidité et ainsi de suite. Ils gardent tous néanmoins les mêmes bases de combats comme décrits précédemment.

Dragon Ball FighterZ
Touché ! C’est toi le chat !

La principale différence se fera dans les ultras, qu’il va falloir enclencher au bon moment suivant la situation. Là où un Goku se transformera en SSJ3 pour lancer une déferlante, Mirai Trunks devra être proche de son adversaire afin d’effectuer une choppe qui découlera sur sa fameuse Heat Dome Attack. Ces Ultras consomment 3 barres de Ki et il est donc nécessaire de l’économiser au maximum afin de les lancer au moment opportun. Enfin, chaque attaque spéciale aura pour effet de débloquer une Boule de Cristal, une fois les 7 en poche, il est possible d’invoquer Shenron qui octroiera un vœux à son lanceur comme le rendre temporairement invincible, ressusciter un tag ou remplir la barre de vie.

Dragon Ball FighterZ
Pas de Chichi ici ! (littéralement T-T)

Dragon Ball FighterZ est un rêve éveillé. Comme si les années à bouffer du jeu Dragon Ball médiocre avaient été balayées d’un coup de rayon magique. On pourrait pester sur le mode solo presque anecdotique ou le manque relatifs d’arènes, mais on oublie vite les quelques écueils pour se concentrer sur l’essentiel, un jeu de baston d’une beauté et d’une patate jamais vu, un amour de la licence palpable et un gameplay réglé comme du papier à musique. Dragon Ball FighterZ fera date, c’est certain ! Vivement la suite…. ou pas, pas besoin.

 

Vous aimerez si :
– Vous aimez Dragon Ball.
– Vous n’aimez pas Dragon Ball.
– Vous aimez les bons jeux de baston.
– Vous n’aimez pas les jeux de baston.

Vous n’aimerez pas si :
– Budokai 3 est votre jeu de chevet.
– Vous préférez One Piece.
– L’esprit Shonen n’a jamais été votre truc.