[Test] Moss, quand la VR vous sourit

Cela fait déjà un peu plus d’un an que la réalité virtuelle est présente sur la console de Sony qui domine les ventes sur ce marché auprès du grand public, malgré un catalogue de jeu encore peu convaincant. Le mystérieux Moss arrive avec une vision de la VR complètement nouvelle : et si les personnages de jeux vidéos pouvaient interagir et réagir directement avec nous ? C’est le défi que s’est lancé Polyarc au côté de la plus inattendue des héroïnes, la courageuse souris aux grandes oreilles nommée Quill.

Moss
On est plongé au coeur d’un tableau de maître à chaque niveau

Il était une fois…

Dès les premières minutes lancées, casque vissé sur les yeux, nous sommes plongés immédiatement dans un univers onirique qui pousse à l’émerveillement. Nous sommes en face d’un grand livre au milieu d’une immense cathédrale. En tournant les pages, nous découvrons l’histoire d’une contrée lointaine, peuplée de rongeurs forcés à s’exiler loin de leur royaume menacé par un serpent maléfique. Fondu au blanc, on se retrouve au milieu d’une petite clairière, près d’un ruisseau, et apparaît dans un fourré une petite souris se tenant sur ses deux pattes arrières, vêtu d’un sac à dos et d’une petite épée.

Il est difficile de rester complètement impassible face à la beauté de Moss. Que ce soit les détails de chaque scène ou bien l’animation de la souris Quill, il n’y a pas une seule fausse note dans cette direction artistique prouvant que le PSVR peut encore nous étonner. On a cette impression permanente d’être omnipotent, tel un géant au dessus d’un petit nid. Les mouvements et les mimiques de notre petite souris sont un régal pour les yeux et vous allez fondre à de nombreuses reprises en réagissant de manière crédible aux situations auxquelles elle sera confrontée. On s’y attache tellement que l’on se surprend à lui parler et à la caresser sans le vouloir.

Moss
Je te vois, petite souris !

Le livre dont vous êtes le… Lecteur

Tout est fait pour que le joueur se sente véritablement immergé au coeur de l’histoire, jusqu’à en devenir lui même un des héros. La réalité virtuelle permet pour la première fois de casser le quatrième mur et de l’impliquer directement dans les situations en tant que protagoniste. Dès la première scène, le joueur peut se voir face à un miroir comme étant le « Lecteur » qui va aider la jeune Quill dans ses aventures. Non seulement, vous allez devoir contrôler la jeune souris mais vous allez devoir interagir avec le décor pour l’aider à se déplacer et finir le tableau. Et il ne sera pas rare de devoir regarder chaque niveau dans tous les sens pour y voir un chemin à faire prendre à notre aventurière en herbe. Il faudra de nombreuses fois bouger la manette tout en continuant à déplacer Quill avec le stick analogique : coordination et concentration sont requises.

Les plus anciens se rappelleront des nombreuses heures sur Another World ou Abe’s Odyssey. Moss leur rend hommage où chaque niveau est une énigme à résoudre. La plupart du temps, l’objectif sera de trouver un chemin pour faufiler notre petite souris jusqu’au niveau suivant. Certains d’entre eux verront apparaître des ennemis que Quill pourra pourfendre de sa lame, voire les utiliser pour appuyer sur un bouton ou les retourner contre d’autres ennemis. Chacun de ces ennemis a ses propres caractéristiques introduisant une nouvelle mécanique de gameplay pour la résolution des niveaux. Attendez-vous à rester plusieurs minutes à réfléchir et à tester différentes combinaisons pour atteindre votre but.

Moss
Les combats sont assez nerveux et intenses

Encore, encore, encore !

Si l’histoire et le jeu restent assez linéaires, on comprend aisément la volonté des développeurs qui souhaitaient offrir un nouveau type de narration aidé par la réalité virtuelle. Si on vient rapidement à bout des différents niveaux, on en redemande encore. Pas une seule minute on ne s’y ennuie, et même la mort n’y est jamais frustrante puisque l’on recommence au début du tableau. Enfin, si certains avaient des appréhensions vis à vis de la réalité virtuelle, Moss est sans doute l’un des jeux les plus abordables, même pour la personne la plus sensible au Motion Sickness. On attend la suite avec une grande impatience !

Moss
Les scarabées ne sont pas bien pratiques pour activer des boutons de loin

Moss est une petite perle dans laquelle on a envie de retourner pour continuer à regarder notre petite souris dans son voyage. Non seulement il nous émerveille dans son immersion et son personnage attachant, mais il reste un jeu au gameplay solide et dont les énigmes vont en faire réfléchir plus d’un (surtout ceux qui souhaitent récolter tous les parchemins répartis dans les tableaux). Il reste aussi une excellente entrée en matière pour les sceptiques et les malades de la VR et prouve qu’il n’y a pas besoin de bouger dans tous les sens pour en mettre plein la vue.

 

Vous aimerez si :
– Vous aimez les belles histoires oniriques.
– Les petits rongeurs mignons vous font craquer.
– D’habitude, la VR vous rend malade.
– Vous avez toujours aimé les énigmes dans les jeux de plateformes.
– Vous voulez de l’immersion en tant que protagoniste du jeu.

Vous n’aimerez pas si :
– Les contes pour enfants vous laissent de marbre.
– Faire deux choses à la fois, c’est trop compliqué.
– Pour vous, 5h de jeu c’est trop court.

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