[Test] Iconoclasts, de la mécanique de haute volée

Issu d’un projet de Joakim « Konjak » Sandberg en 2009, «  The Iconoclasts » qui était très attendu depuis 2015, est enfin arrivé. Voyons ensemble ce que la mécano a sous le capot !

Attachez vos ceintures, on retourne dans le passé

Iconoclasts, inspiré de titres tels que Metroid: Fusion ou Metal Slug, va ravir tous ceux, comme moi, qui ont encore des étoiles dans les yeux en repensant à ces jeux. Nous voilà donc dans un jeu d’action/aventure plateforme en 2D qui débarque enfin sur PC et consoles (PS4 et PS Vita). Le test a été réalisé sur PC avec un controller Xbox.

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Des graphismes de toute beauté !

Le point histoire bien huilé

L’héroïne est une mécanicienne, prisonnière d’un monde où le simple fait de changer une ampoule par soi-même est considéré comme de l’hérésie et passible de provoquer une fin atroce. Tout va bien dans le meilleur des mondes donc pour Robin (prononcé « Robine ») qui décide de ne pas se laisser faire et de changer le monde, un peu malgré elle.

Armée d’une grosse clé à molette (qui va servir à résoudre la plupart des énigmes) et d’un flingue (qui va servir à résoudre tous les autres problèmes), nous voilà partis. Et je dois admettre que le jeu marque déjà ses premiers points juste par ce simple fait : au lieu d’avoir une armada d’armes et d’outils qui nous servent une ou deux fois chacun, Konjak a eu l’intelligence d’en proposer peu, mais qui s’adapteront à chaque situation, afin de privilégier un gameplay nerveux à une collectionnite aiguë.

Ainsi, les améliorations de clés à molette et d’armes ne vont pas rendre l’outil inutile mais au contraire, l’adapter à davantage de situations tout en donnant un vrai sentiment de montée en puissance au fil de l’avancée de l’histoire. Le jeu va donc reposer sur différents éléments et, à la façon d’un Metroid, vous demandera parfois de revenir bien en arrière pour débloquer de nouveaux passages impossibles d’accès sans certaines améliorations.

Parlons maintenant d’un autre aspect du jeu qui le différencie de la grande majorité des jeux du genre : son scénario et ce qui l’entoure. Ce jeu est beaucoup ponctué de longs dialogues qui font vraiment la différence et, loin de casser le rythme du titre, ils vont vraiment créer une sympathie pour le personnage et ce qu’il traverse, chose rare pour un pixel game aussi réussi soit-il. Le jeu nous permet ainsi de développer de l’attachement pour les antagonistes, tout en posant de nombreuses questions sur la société actuelle et son rapport à l’écologie ou à la religion, entre autres. Ponctué d’humour, parce qu’après tout on est quand même là pour tuer des trucs et résoudre des énigmes, le jeu ne tombe jamais dans le trop ni le trop peu et reste un plaisir sur tous les aspects qu’il aborde.

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La carte, à la fois moderne et rétro

La technique sur le pont

Le rythme est parfaitement maîtrisé, le level design va faire fondre les plus cyniques d’entre-vous et le gameplay est idéalement dosé, que ce soit avec Robin ou un autre personnage. Le plus qui nous manquait sur les anciens jeux du genre – un petit rappel d’objectifs dans le menu pause – nous épargnera des heures d’errance sans but, qui seront compensées par quelques petites quêtes annexes et des trésors à trouver. Un bon prétexte pour explorer, sans avoir la frustration d’être paumé.

Concrètement, les coffres éparpillés dans le jeu vous donneront des matériaux nécessaires pour faire des « modifs » sur différents établis dispersés dans le jeu et qui vous permettront de personnaliser votre personnage que ce soit avec une apnée plus longue ou la possibilité de bloquer une attaque ennemie, par exemple. Sans être essentiels pour avancer dans le jeu, ces bonus vous permettront d’affronter les différents niveaux de manière plus sereine, d’autant que vous pouvez changer vos « modifs » à chaque stèle de sauvegarde.

Je ne peux m’empêcher d’évoquer le travail d’orfèvre du jeu, que ce soit sur la réalisation ou les graphismes parfaitement dans le ton et toujours justes, le tout accompagné d’une bande son qui force le respect. Nous sommes devant un jeu qui mérite clairement le temps que vous allez y consacrer.

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On dirait bien que je vais devoir revenir plus tard.

En bref, pour résumer

Joakim Sandberg nous sert un jeu de haut niveau et c’est incroyable de se dire qu’un seul homme puisse arriver à ce résultat… A se demander ce que certains studios font de leurs journées. Graphiquement réussi et disposant d’incroyables atouts pour un Metroidvania, sans jamais tomber dans la complaisance ou la facilité, Iconoclasts innove, propose et réussit ce qu’il entreprend. Les personnages sont attachants et rarement clichés. Ce jeu est un chef d’œuvre, vous devez y jouer si vous aimez le genre !

 

Vous aimerez si :

– La progression est parfaitement dosée.
– Les modifs sont astucieuses.
– Le gameplay est réussi.
– Les boss fights sont géniaux !
– Du renouveau dans le rétro.

Vous n’aimerez pas si :

– Le bon goût c’est pas votre délire.
– Les Metroidvania non plus.