[Test] The Inpatient : Sony, fais-moi peur !

S’il y a un domaine dans lequel la réalité virtuelle est le plus florissant, c’est bien l’horreur et la peur. Et Supermassive Games l’a bien compris en nous faisant frissonner depuis la sortie du casque VR de Sony. Après le délirant Rush of Blood, le studio nous propose une nouvelle expérience bien plus glaçante, dans le même univers que l’excellent Until Dawn sorti en 2015. C’est avec des sueurs froides qu’on se plonge dans le Sanatorium de Blackwood Pines, 60 ans auparavant.

The Inpatient

Asile soit qui mal y pense

Le casque vissé sur les yeux, l’aventure commence sur une chaise avec un vieux docteur qui nous pose des questions curieuses. Comme nous avons perdu la mémoire, les réponses sont plutôt évasives. Le ton est donné dès les premières minutes. Graphiquement, si le PSVR ne propose pas une qualité aussi exceptionnelle qu’un VIVE, le rendu général est propre et on retrouve le travail soigné des développeurs d’Until Dawn (que ce soit au niveau des textures, dans les détails de chaque lieu ou encore, la performance-capture des plus réussis). Notons également la qualité des doublages français, déjà particulièrement réussis dans Until Dawn et que l’on a le plaisir de retrouver sur ce spin-off.

Avant de commencer, nous avons le choix de jouer à la manette ou bien avec deux Playstation Move, pour peu qu’on les possède. Si ce dernier choix permet une meilleure immersion et une manipulation des objets plus aisée, de telles opportunités sont trop rares pour en justifier leur utilisation. D’autant qu’il va falloir appuyer sur le bouton gauche du Move pour avancer et le bouton droit pour tourner la tête, ce qui est loin d’être pratique à l’utilisation. Je vous conseille donc de vous rabattre sur votre manette pour un gameplay plus intuitif.

The Inpatient

Derrière votre casque, personne ne vous entendra crier

Une bonne partie du jeu va consister à répondre ou réagir entre deux propositions lors des phases de dialogue. L’une se trouvant à gauche ou à droite de notre interlocuteur, un coup de tête d’un côté ou de l’autre suffit à valider son choix. Simple, mais efficace. Petite particularité amusante : on peut choisir de répondre par la voix grâce à la reconnaissance vocale du casque VR. Cela ajoute encore plus d’immersion à l’ensemble du titre qui mise énormément sur l’ambiance lugubre et pesante de l’asile psychiatrique où se déroule l’aventure.

Attendez vous à passer de nombreux moment dans un huis clos étouffant en affrontant vos peurs qui se manifesteront durant des phases de cauchemars et qui vont, sans aucun doute, vous faire sursauter. Si les « jumpscares » sont toujours aussi efficaces au cinéma comme dans le jeu vidéo, en VR l’effet est multiplié par 10. Il est difficile de ne pas crier ou sursauter sur certains d’entre eux. Mais malheureusement (ou heureusement), ils sont peu nombreux dans les 2h que va durer votre périple. Les phases angoissantes restent assez rares et on passe la plupart du temps à errer dans les couloirs ou à discuter avec des personnages que l’on croise.

The Inpatient

The Butterfly Nightmare

The Inpatient reprends le même parti pris initié par Until Dawn qui consiste à expliquer les différents embranchements scénaristiques que peuvent prendre le joueur et changer radicalement la suite de l’aventure. Baptisé l’effet papillon, le système permettait de bien expliquer les différentes fins du premier jeu puisqu’il permettait de savoir comment sauver nos protagonistes préférés. Dans ce préquel bien plus court, vous allez pouvoir faire la même chose, mais difficile de s’attacher à certains d’entre eux. La fin vous apportera ainsi bien moins de satisfaction que celle du premier épisode.

Alors est-ce que The Inpatient fait peur ? Oui, durant toute la première partie on a le sang glacé et chaque pas est lourd. C’est avec grande précaution que l’on avance dans les long couloirs au milieu des bruits flippants. Mais si ce pas lourd était une bénédiction dans la première partie, il est un vrai calvaire dans la seconde. Le rythme est bien moins soutenu et il ne s’y passe pas grand-chose en terme d’action. On en demande presque à vouloir que le jeu nous surprenne, en vain.

The Inpatient

Une expérience angoissante, mais bien trop courte

The Inpatient fait partie de ces titres qui alimentent le catalogue encore trop faible de la PSVR. Ce n’est pas le titre qui fera sauter le pas aux plus réticents. Il procure toutefois des sensations de peurs assez marquantes en première moitié de jeu et en fera hurler plus d’un. On est toutefois bien loin d’une expérience aussi longue et angoissante que Resident Evil VII, sorti à la même période l’année dernière et qui pour la première fois, nous offrait une expérience horrifique en VR digne de ce nom. On espère que cette mise en bouche n’est pour Supermassive Games que le début d’une expérience bien plus riche pour les jeux à venir en VR.

Vous aimerez si :
– Vous aimez avoir peur.
– Vous
avez aimé l’ambiance d’Until Dawn.
– Vous
voulez une expérience horrifique et unique en VR.
– Vous ê
tes un fanatique des asiles psychiatriques.

Vous n’aimerez pas si :
– Vous
détestez les jeux d’horreurs.
Les jeux courts doivent être à petit prix.
Vous n’appréciez pas les prises en main perfectibles.
Vous n’aimez pas les longs dialogues.