[Test] Final Fantasy XV Windows Édition – Le boys band à l’honneur

Final Fantasy XV a d’abord eu droit à une sortie sur consoles de salon après 12 ans de développement acharné de la part du studio BD2 de Square Enix. Le jeu nous revient maintenant avec une version Windows. C’est celle-ci que nous avons décidé de tester pour vous, voyons de quoi il en retourne !

On plante le décors sur fond de boys band

Les premières minutes dans Final Fantasy XV nous présentent Noctis, prince du royaume du Lucis et ses trois Gardes Royaux qui sont aussi ses meilleurs amis. Ensemble nous avons pour mission confiée par le roi Régis de rejoindre notre douce et tendre Lunafreya, Oracle mais aussi fiancée de Noctis. Une attaque survient à peine le prince franchit les portes du royaume et le voilà donc perdu et sans le sou à mener une vie qu’il n’aurait jamais cru devoir mener. Allant de quête de chasse en aide du peuple, le quatuor va devoir tout faire pour avancer et lever le voile sur cette mystérieuse attaque. Notre aventure commence donc, au volant de la Regalia, voiture royale qui va s’avérer être le plus précieux des alliés, vous emmenant partout où vous le désirez et vous permettant d’admirer le travail artistique incroyable fait sur l’environnement.

Cependant là ou Final Fantasy XV fait fort, c’est d’une part au travers des dimensions de la carte qui sont, sans aller jusqu’à un GTA tout à fait satisfaisantes, mais avec un atout de taille. Les routes bien que présentes, ne permettent pas de couvrir toute la carte, une bonne partie n’étant atteignable qu’à dos de Chocobo, ou à pied. Une bonne chose donc sachant que l’exploration va se révéler cruciale si vous souhaitez voir plus que simplement la trame principale.

Final Fantasy XV king Regis
Régis, roi du Lucis et chanteur de variété française à ses heures

Le point histoire musique et esprit de groupe.

Final Fantasy XV pourrait être résumé en trois parties bien distinctes. La première pose les bases du jeu et de l’univers d’Eos. Elle nous présente les personnages et leur implication dans cet univers. La seconde partie, qui représente 80 % du jeu, va voir évoluer nos quatre compagnons dans cet univers et changer, mûrir au contact des habitants en prenant conscience de tout ce qu’ils vont devoir faire et affronter. Enfin le troisième acte verra la conclusion de tout cela et la prise de responsabilité de Noctis. Et je pense que c’est cet aspect qui fait la force du jeu. Au départ nous avons Noctis, prince immature qui aime s’amuser et qui ne connaît que sa cuillère en argent, accompagné de Prompto le side kick rigolo, Ignis l’intello et stratège du groupe, qui s’occupe de la cuisine et de la conduite et Gladiolus le gros bourrin du groupe au cœur pur et véritablement le pilier de ce groupe qui tisse de forts liens tous ensemble.

Peu à peu les mentalités vont changer, les attitudes aussi et sous la houlette de Gladio, en bien, au vu de leur mission. Cette version plus réaliste d’un groupe de compères détonne avec ce que l’on connaît de Final Fantasy où d’ordinaire nous avons le héros super badass et des compagnons qui viennent se greffer pour différentes raisons. Ici le groupe est établi et c’est ensemble qu’ils évoluent, chacun aidant à sa façon.

Je rajoute tout de même un interlude musical, car l’œuvre de Yoko Shimomura apporte à Final Fantasy XV une dimension héroïque mais réaliste, le tout sur des tons orchestraux à faire chavirer les cœurs. Il n’y a plus qu’à espérer le revoir dans les prochains titres. Et petite parenthèse qui me tient à cœur, durant vos pérégrinations dans le monde d’Eos vous pourrez acheter les bandes son des précédents Final Fantasy pour les écouter pendant vos ballades en voiture. En grand fan hardcore de Final Fantasy IX que je suis, inutile de vous dire que l’écriture de ce test a été fait avec la bande son du titre en fond sonore.

La Regalia, un allié puissant

J’aime me balader, à dos de Chocobo (note de Prompto : à lire avec l’air de la chanson chocobo)

Le monde d’Eos, là où vous allez passer la majorité de votre temps de jeu est un univers multiculturel ou beaucoup de cultures sont présentes. Et le jeu vous encourage à visiter, souvent en vous récompensant avec des objets ou des quêtes secondaires. Certaines sont les quêtes de chasses, elles vont s’avérer être, à l’instar de Final Fantasy XII, votre source de revenus majeure. Rien d’innovant de ce côté là, on vous demande de tuer un monstre X à tel endroit et on vous donne des Gils en échange (la monnaie locale). Il est certain que les amateurs de Monster Hunter World se retrouveront totalement dans ces quêtes.

L’autre type de quête englobe toute sorte de scénario. Que ce soit du nettoyage de zone au sauvetage d’habitant ou à la récupération d’objet, elles sont plus de 200 dans le jeu. Un excellent moyen donc de remédier à l’habituel farming de monstres en choisissant de faire des quêtes variées à la place.

Final Fantasy XV camp fire
Un bon feu de camp après une journée de farming intensif

Les YMCA ont la dent dure

En parlant de tuer des monstres, il est tant de s’attaquer au vif du sujet, les combats. Loin d’être parfaite, la caméra fait malheureusement les frais d’un système de combat ultra dynamique. Elle a parfois du mal quand un ennemi décide de courir partout et que Noctis fait de même au milieu des arbres, mais dans la grande majorité des cas, elle fait le boulot et c’est tout ce qu’on lui demande. En revanche, caméra mise à part, les combats avec de nombreux adversaires vont parfois mettre à mal la lisibilité du combat en lui-même, on en finit par ne plus trop savoir où l’on tape ni où nous sommes. Si vous avez de la chance, vous pourrez aller vous percher sur votre épée en hauteur pour prendre un peu de recul avant de replonger dans la mêlée. Un bon moyen d’éviter le tournis par moment.

En termes de combat pur, rester appuyé sur la touche prévue à cet effet suffit à enchaîner frénétiquement les attaques non stop. Même chose pour les esquives, rester appuyé sur la touche permet des esquives automatique en échange de PM (points de magie). Un bon moyen de compenser le chaos des combats sans en faire payer le prix aux joueurs. Viendront s’ajouter à cela des combos d’équipe, selon les actions réalisées durant le combat. Effectuez des attaques dans le dos et un combo se lancera, attaquez un ennemi affaibli et c’est toute l’équipe qui viendra s’acharner dessus. Une excellente nouvelle lorsque vous affronterez des ennemis plus gros et plus forts que vous, vous permettant d’avoir la stratégie de votre côté. Et pour vous y aider, vous pourrez vous appuyer sur l’incontournable arbre de compétences, qui loin des sphériers de plus en plus gros au fil des ans, fait dans le simple et efficace.

Final Fantasy XV cat
Je voulais pas vous spoil les arbres de compétences alors je mets un chat, parce que j’aime les chats, même virtuels.

Compétences, loisirs et magie

Comme expliqué plus haut, les arbres de compétences sont simples et efficaces. De surcroît, ils ont un impact direct sur le gameplay. Certains classiques sont toujours présents et permettent de porter plusieurs accessoires, mais d’autres vont vous permettre de gagner de l’expérience à chaque pêche réussie avec Noctis, ou de prendre plus de photos avec Prompto. Certaines plus impressionnantes impactent les combats grâce à des esquives améliorées ou des combos aériens de plus en plus longs et puissants.

La magie quant à elle est présente, mais brillamment intégrée pour ne pas détonner dans ce monde voulu raisonnablement réaliste. Aussi dans Final Fantasy XV vous n’aurez pas de Bibi (Vivi pour les puristes), mais Noctis pourra extraire des essences de magie pour les intégrer dans des capsules (des genres de pokéball) que lui-même ou ses alliés pourront lancer dans les moments difficiles. On note toutefois que la magie est bien plus rare que dans les précédents opus.

Final Fantasy XV fishing time
La pêche à la carangue, mieux que la chasse à la grenouille de FFIX

En bref, en résumé

Les ambitions démesurées de Square Enix payent et même si certains détails ne sont pas parfaits, force est de constater que l’immensité du projet nous fait vite oublier quelques défauts d’aliasing dans les cheveux de nos héros, ou quelques cinématiques mal montées. Les développeurs ont au fil du temps corrigé la plupart des défauts, ce qui nous offre une version Windows très propre, qui profite de tout le contenu sorti. Cela nous offre un gros paquet d’heures de jeu si on ne se contente pas de la vingtaine d’heures de jeu de la trame principale. Final Fantasy XV est grandiose. Si vous hésitiez encore pour y jouer, j’espère que ces lignes vous aideront à faire votre choix, car je me suis éclaté. Peut-être même parviendra-t-il à faire renouer certains anciens avec la licence. C’est tout ce qu’on leur souhaite en tout cas.

Vous aimerez si:
– Vous êtes fan de RPG
– Vous aimez explorer des monde ouverts
– Vous avez un jour joué à Final Fantasy

Vous n’aimerez pas si:
Vous n’aimez pas les RPG